Piège et vengeance

Catégories : Rencontres BDSM Bondage Shibari Kinbaku
il y a 5 ans

Sur son lit, Anaïs pestait. Comment n’avait t’elle pu voir le coup ? Elle était tombée dans un piège affreusement grossier et le pire, c’était entièrement sa faute. Ça t’apprendra à ne pas rester sur tes gardes …

Elle aurait dû plus se méfier de Théo, son « partenaire bondagesque ». La dernière fois, elle lui avait joué un sale tour, c’était maintenant à elle d’en subir les conséquences. Jamais elle n’aurait pensé qu’il serait capable d’en faire autant.

En même temps, tu l’as bien cherché.

  • RRahhh shhttop ! fit-elle en secouant sa tête. Il fallait qu’elle se concentre pour se sortir de ce mauvais pas. Se récriminer sur ses actes passés ne servirait à rien dans son cas. Elle se remémora les évènements passés.

Ses parents étant partis en voyage, Anaïs voulu profiter de ce répit pour une séance de bondage avec son ami ou à défaut, effectuer une séance de self-bondage. Théo avait accepté de l’aider même s’il devait partir rapidement afin d’aller au sport ce samedi-ci. Le garçon avait proposé une nouvelle façon de « jouer » à Anaïs et, intriguée, l’étudiante en chimie décida de le laisser faire.

Comme à son habitude, avant l’arrivée du jeune homme, elle avait enfilé sa combinaison en vinyle, impatiente de découvrir ce qu’il avait derrière la tête.

Idiote !

Souvent, la jeune fille aimait se donner du challenge en plaçant dans l’une de ses bottes les clés des menottes reliant ses poignets. Ce n’était jamais simple de desserrer assez le tape qui lui reliait ses chevilles et de le retirer mais, avec cette méthode, elle était toujours sûre de s’en sortir. Elle notait aussi le temps qu’elle mettait pour réussir à se délivrer.

L’idée de Théo partait de la même base, mais d’une forme totalement différente.

Premièrement, la clé était remplacée par un code noté sur un bout de papier qui lui, était scotché sur la plante de son pied droit. Comme elle accepta de porter un collant sous sa combinaison, elle était dans l’obligation d’enlever celle-ci avant le collant pour pouvoir le récupérer. Celui-ci lui permettait de déverrouiller le cadenas retenant son bâillon à travers son smartphone (cadenas connecté en Bluetooth). Les menottes à ses poignets pouvaient être enlevées à l’aide d’un capteur NFC intégré sur un autre téléphone. Malheureusement pour elle, ses poignets menottés étaient reliés à son bassin à l’aide d’un crocthrope et ses coudes se retrouvaient attachés par une corde serrée au minimum pour les immobiliser. Théo pensait que dans ces conditions, récupérer les téléphones ne serait pas chose aisée … et il avait raison !

Ce roublard lui avait bien montré que le tout fonctionnait et elle avait accepté. Après l’avoir encordée (chevilles croisées, mollets, au dessus des genoux et cuisses), il voulut bien évidemment la bâillonnée sans lui imposer de bandeau. Étant donné qu’elle serait seule, elle ne voulait pas être aveuglée bâillonnée en même temps. Avant de lui imposé le bâillon, il prit quelques minutes afin de poser les téléphones à des endroits différents et effectuer d'autres tâches. Lorsqu’il était revenu, il avait engagé la conversation. Ils se trouvaient encore au salon.

  • Tu es prête ? lui avait-il demandé à la brunette de taille moyenne.

  • Bien-sûr, tu reviens vers quelle heure ? J’aimerais le savoir si jamais je suis bloquée.

  • Alors il est 9h30 et j’ai rendez-vous à 10h00 pour le match. Je pense être de retour vers midi ou -midi et demi. Mais ne t’inquiète pas, tu devrais t’en sortir rapidement et au cas où, je t’ai laissé des outils au sous- sol qui te permettront de couper facilement les cadenas, les cordes et les menottes. Par contre, tu devras trouver toi-même les outils …

Elle avait rit sur le coup.

  • Sinon c’est trop simple c’est ça ?

  • Exact. Mais comme je dois y aller, tu vas être gentille et accepter d’être mise au silence rapidement fit-il d’un ton faussement menaçant.

Pour toute réponse, l’étudiante pris une inspiration et montra son « désaccord » en secouant sa tête négativement.

Théo, tout souriant, lui boucha le nez et lui mit le morceau de tissus lorsqu’elle voulut reprendre son souffle. Il lui noua un bandeau de tissu large et épais autour de sa mâchoire et serra au maximum afin que les deux trous aux extrémités de la bande se rapprochent au maximum.

  • Ça va, ce n’est pas trop serré ?

  • MMphmm ! Ceci voulait dire que si.

Il relâcha la pression, retendit le bandeau et fit attention à ce qu’il ne lui pince pas la peau.

  • C’est bon ?

  • MMphmm ! MMphmm !

Il inséra le cadenas connecté et sourit pour de bon. Le tissu adhérait parfaitement à sa peau. Elle ne pourrait pas écarter ses mâchoires.

  • Maintenant, il faut vérifier si le tout est si bien serré que ça … Je m’en voudrais que tu t’en sortes en seulement quelques instants !

Il bascula la chaise en arrière et porta son amie au niveau de ses genoux et ses omoplates. Anaïs lâcha un cri de surprise étouffé par son bâillon. Dans les bras du garçon, elle se « débattait » par pure formalité. Théo grimpa jusqu’au 1er étage et déposa sa captive sur son propre lit. Il en profita pour la mettre à plat ventre et se positionna sur elle, en bloquant ses jambes avec ses genoux et l’immobilisant avec son poids. Sachant ce qu’il voulait faire, la jeune fille commençait réellement à se débattre, ses pieds s’agitaient furieusement mais elle savait qu’elle était piégée.

Durant 5 longues minutes, il lui offrit une séance de tickling digne de ce nom. Il aimait la voir se débattre comme une furie sans qu’elle puisse se sortir de cette situation seule .Tout le long, la brunette n’arrêta pas de geindre ou de supplier son agresseur. Sa chevelure châtain était devenue hirsute après ce "combat".

Lorsqu’il stoppa, elle soupira de soulagement. Des larmes coulèrent sur le long de ses joues écarlates.

  • Je crois que j’ai finis pour le moment. Je vais te laisser ! En entendant ces mots, Anaïs se retourna du mieux qu’elle pu pour l’apostropher.

  • Mmpphmm !

  • Oui ?

  • Mmmmpphmmmmmoone ?

Le bâillon était plus efficace qu’elle ne le pensait ! Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait l’impression qu’il était plus serré que quelques instants plus tôt.

  • Désolé, je ne comprends pas, tu peux répéter ?

Elle le foudroya du regard et recommença en essayant d’être plus distincte.

  • MMpppphhoooopphmmne ?

  • Ah mais bien-sûr ! Les téléphones ?

  • MMphmm ! MMphmm ! fit-elle pour affirmer.

  • Je ne me souviens pas très bien. Je crois qu’il y en a un au grenier …et l’autre dans la chambre d’amis après la petite cour.

En entendant ces mots, elle fit les yeux ronds.

  • MPPHMMMM ???!

Comment allait-elle faire ? C’était un vrai parcours de santé attachée comme elle l’était !

  • Et aussi, il n’y a plus beaucoup de batterie dans les téléphones, alors tu ferais mieux de te dépêcher !

Apprenant cette nouvelle, elle le supplia du regard. Il vint se placer derrière elle.

  • Non non non et non. On va dire que c’est ma petite vengeance pour ce que tu m’as fais la dernière fois. Il coiffa les cheveux de la chimiste en une queue de cheval.

  • Voilà, comme ça tu seras moins gêné ! Il lui fit une bise sur sa joue gauche.

  • Bonne chance ! Et n’oublie pas, avec les batteries des portables, tu as peu de temps. Si jamais tu n’arrives pas à te délivrer à temps, tu auras un gage. À très vite ! Il lui fit un clin d’œil et partit.

Dès qu’il quitta la maison, Anaïs se débattit pour tester ses liens. Comme elle l’imaginait, rien ne se desserra. Elle réfléchit rapidement. Elle devait tout d’abord récupérer le téléphone à capteur NFC pour déverrouiller les menottes. Petit problème, elle ne savait pas lequel des smartphone était au grenier ou dans la chambre d’amis.

Elle décida de commencer par le grenier. Elle se dandina pour s’asseoir sur le bord droit du lit et voulu se lever. Oubliant ses chevilles croisées, elle fut déséquilibrée et atterrit lourdement dans son matelas.

Ça commence bien…

Elle se remit au bord du lit et cette fois, se laissa glisser lentement au sol. Pour se déplacer, elle tendait et repliait ses jambes tout en prenant appui sur ses 2 mains attachées à l’arrière de son dos. Elle poussa la porte de sa chambre d’un coup de pieds. Elle poussa un juron (ou du moins essaya) lorsqu’elle vit la porte du couloir close.

Enfoiré !

Son calvaire ne faisait que commencer ...

Elle se dirigea vers celle-ci. Une fois qu’elle fut assez proche, elle s’assit, collat ses chevilles du mieux qu’elle le put et bascula en avant grâce à la f o r c e de ses bras et de ses abdos jusqu’à ce que ses genoux touchent le tapis. Elle se contorsionna et réussis à se lever en prenant appui sur le mur. Ses chevilles croisées rendaient difficile son avancée mais en se mettant sur la pointe des pieds et en ayant le dos arqué, son équilibre tenait bon. Elle sautilla jusqu’à se mettre dos à la porte et fit de son mieux pour abaisser la clanche de la porte. Elle l’ouvrit brusquement et déséquilibrée, la future chimiste retomba à terre (le tapis am o r t is sa chute). Elle souffla de dépit et essaya de reprendre une respiration normale.

Et m e r d e ! Rien que là j’ai du mal, je n’imagine même pas la suite !

Sentant que son bâillon la gênait bel et bien, elle profita de ce moment pour le tester et voulu desserrer ses liens par la même occasion. Elle fit bouger le tissus humide dans sa mâchoire mais impossible pour elle de f o r c e r pour le recracher. Le bandeau qui le retenait maintenait trop bien le bas de son visage. Elle essaya d’appeler à l’aide.

  • MMppppdd ! MMpppppmmmmpphhm !

Donc, il lui était impossible d’articuler quoi que ce soit. Chaque son entendu paraissait incompréhensible mais par contre, on pouvait l’entendre. Mais qui ? Vu l’épaisseur des murs de sa maison et les fenêtres fermées, elle pourrait crier sans bâillon sans pour qu’on ne l’entende pour autant. Elle se dandina à terre pour essayer de desserrer les cordes mais, encore une fois, elle échoua.

Plus tard, peut-être qu’à f o r c e de bouger …

Comme dans sa chambre, elle se déplaça lentement à terre. Une fois arrivée sur le palier, elle décida de monter les escaliers en colimaçon à sa gauche afin d’atterrir au grenier. En bas de ceux-ci, elle se prépara mentalement à l’escalade. Les escaliers étaient larges donc, normalement, elle devrait pouvoir s’en sortir sans trop de dommages. Au final, elle mit cinq longues minutes à monter les marches.

Elle commençait déjà à fatiguer et à transpirer. Elle put entrer sans difficulté dans la pièce, la porte étant grande ouverte.

Maintenant, on va attaquer le plus dur …

La pièce mesurait environ 70 m2. Un peu de tout y était entreposé : des vieilles télés, des consoles, des anciens jeux et jouets pour e n f a n t s … Elle tourna du mieux qu’elle le put sur elle-même pour repérer un indice. Lorsqu’elle le vit, elle gémit et se découragea quelque peu.

Il va me tuer !

Dans un coin de la pièce, se trouvait une armoire pour bibliothèque vidée de son contenu. Seul son téléphone était bien visible, placé tout au fond et à la verticale sur l’étagère du milieu. Sauf que Théo, avait placé un matelas gonflable juste devant l’armoire. Il lui serait très compliqué de se tenir debout sur celui-ci … Pestant contre son ami, elle s’attela à sa tâche, ne sachant pas combien de temps il lui restait pour enlever ses menottes. Elle se mit sur le ventre et roula sur le côté pour atteindre le matelas plus rapidement. Elle fit un petit effort pour s’allonger dessus mais elle s’enfonça directement.

Génial …

Au total, elle dû s’y prendre une dizaine de fois pour réussir à rester en équilibre précaire sur le matelas et trois de plus pour faire glisser son smartphone au bord de l’étagère. Elle le fit tomber en tapant l’armoire avec ses pieds. En le voyant tomber, elle vit un post-it sur l’arrière du téléphone. Intriguée et inquiète, elle prit son téléphone. La chaîne des menottes étant assez longue, elle put le placer au niveau de sa hanche gauche et se contorsionna la tête afin de lire le message du garçon. Son cœur se serra lorsqu’elle le lut.

Chère Anaïs,

Le code pour déverrouiller ton téléphone a été modifié,

Pour le deviner, trouve les 4 chiffres disséminés,

Le premier dans le salon,

Le deuxième au grenier,

Le troisième dans la cour,

Et le dernier dans ta chambre

De rage, l’étudiante donna des coups dans le matelas et cria.

  • MPPHMMMMMM !!!

Elle qui pensait réussir rapidement, elle s’était bien faite avoir … Elle relativisa en se disant que dans tous les cas, Théo reviendrait et qu’au pire, elle pouvait toujours utiliser les outils au sous-sol.

Autant continuer, que mes efforts servent à quelque chose …

Après une rapide recherche dans la salle, elle remarqua une corde scotchée sur une poutre représentant le chiffre 8. Elle sut dorénavant que le deuxième chiffre était le 8. A son grand dam, elle dut faire demi tour, portable en main. Il était plus aisé de descendre les escaliers ligotée comme elle l’était que de les monter. Son smartphone la gênait lorsqu’elle prenait appuis sur les escaliers. Elle arriva à bout de souffle devant la porte de sa chambre.

Elle se débrouilla pour retourner sur son lit et essaya de trouver le fameux numéro. Elle tourna la tête dans tous les sens mais ne le vit pas. Elle recommença une, deux, trois fois et ne trouva toujours pas.

Bordel ! Il est où ???!!!

Elle aperçu un détail qui la chiffonna : la porte de son armoire principale était entrouverte. Elle fronça les sourcils en réfléchissant. Elle ne se souvenait pas l’avoir utilisée ce matin. Elle sautilla de son mieux jusqu’à elle et l’ouvrit. Comme elle le soupçonnait, Théo était passé par là. Elle vit une flèche sur une feuille en papier qui indiquait une direction : le fond de l’armoire. Ceci voulait sûrement dire qu’elle devait s’amuser à enlever toutes les piles de draps, de couvertures et de divers linge de literie. On pouvait penser que ce n’était pas grand-chose mais elle commençait sérieusement à douter de sa capacité à se délivrer.

Tout ça pour me faire perdre du temps et me fatiguer ...

Malgré sa fatigue, elle réussit à basculer la totalité du contenu de l’armoire. Une fois dégagée, le chiffre apparu. Indiqué sur une feuille au fond du meuble, le numéro était cette fois le numéro 6.

Ok, deuxième chiffre 8, et le dernier 6. J’arrive à la moitié et je suis déjà crevée ! Il m'entendra lorsque je serai tirer d'affaire.

Elle décida de se reposer 5 min en sautant dans son lit. Pour éviter des douleurs au bras, elle se mit sur le côté et non sur le dos. Elle en profita pour essayer de faire glisser le bâillon mais sans succès ! Elle attendit 5 minutes et se releva. Elle se dirigea péniblement vers le palier pour accéder au salon situé à l’étage inférieur. Elle commençait à descendre les escaliers lorsqu’elle se figea.

Un bruit de pas se rapprochait de la porte d’entrée ! Inquiète qu’on la trouve dans cet état (et n’étant pas sûre que ce soit Théo), elle recula pour se retrouver sur le palier du 1er étage. Elle entendit le bruit d’une clé qui se tourne. Peu de temps après, une femme entra.

m e r d e , m e r d e m e r d e ! J’avais oublié la femme de ménage !

Celle-ci sifflotait lorsqu’elle entra dans la maison. Anaïs réfléchit à toute vitesse. Quelle cachette était préférable ? Il fallait trouver un endroit à l’écart et simple d’accès. Il n’y avait pas beaucoup de solutions, il fallait qu’elle retourne dans sa chambre et qu’elle se cache au fond à gauche de son armoire (une seule porte permettait de l’ouvrir). Discrètement, elle réussit à entrer dans sa chambre et à s’asseoir dans sa cachette. Elle laissa la porte entrouverte pour essayer d’anticiper les mouvements de la femme de ménage. La pauvre étudiante était épuisée par ce contretemps. Elle se f o r ç a à respirer calmement.

Faîtes qu’elle parte vite, faîtes qu’elle parte vite …

Elle ne sut jamais combien de temps elle resta là, mais elle se souviendrait toujours de la suite. Au bout d’un certain temps, la femme de ménage arriva dans la chambre. Anaïs coupa sa respiration.

  • Mais que s’est-il passé ? s’exclama t-elle en voyant toute le linge à terre. Ce n’est pas dans son habitude de partir comme ça maugréa le femme.

Elle replia le tout et posa les piles de linge très rapidement dans l’armoire sans voir la jeune brunette cachée derrière une couette emballée. Ceci la soulagea sur le coup. Mais lorsque qu’elle entendit la porte et un loquet se fermer, son cœur se glaça et elle paniqua. Elle était enfermée ! Tan pis pour la discrétion, elle ne voulait pas rester là !

  • MMMPPHMMMMMMMMMM !!!!! MMMppphmmmmmm !

Elle voulut taper sur les parois de l'armoire mais elle était trop coincée entre elles et le linge pour que ce soit efficace. Elle entendit tout de même le bruit de la porte d’entrée se refermer. Elle était piégée !

Des larmes de colère coulèrent sur ses joues.

Là, je suis dans la m e r d e si je bouge.

.....................

Enfin ! C’est un 3 !

Installée précairement sur un escabeau, Anaïs tremblait. Elle avait réussis à trouver le premier chiffre du code se trouvant dans le salon. Il était posé en hauteur, sur une énième étagère.

Elle avait attendu que l’employée passe l’aspirateur au salon pour sortir de sa chambre. Elle s’était débattue durant 20 interminables minutes avant de pouvoir sortir. Le plus dur a été de se placer derrière la porte de l’armoire tout en faisant le moins de bruit possible. Ensuite, elle attendit le départ de la femme de ménage. En le testant, elle remarqua vite que le loquet n’était pas très résistant. 3 forts coups de pieds dans la porte suffirent à le f o r c e r.

A ce souvenir, elle trembla de tous ses membres, bascula en arrière et atterrit sur le canapé. Elle cria de surprise et de peur.

La prochaine fois, je dirai à la femme de ménage qu’elle évite de déplacer le mobilier …

Effectivement, replacer un canapé dans son état n’a pas été chose aisée. Voulant en finir au plus vite, elle sautilla rapidement jusqu’à atteindre la cuisine et sortit par une porte au fond de cette pièce. Elle donnait lieu sur une petite cour intérieure recouverte de gazon synthétique. Elle donnait l' accès à l’habituelle chambre d’amis (là où était entreposé le second téléphone). Elle ne put s’empêcher de sentir des regards posés sur elle. Elle avait l’impression de passer pour une conne à f o r c e de sauter avec ses chevilles croisées et ligotées. Elle s’assit au milieu de la cour et voulu repérer le dernier chiffre du code. Elle le vit au bout de quelques instants. A part une table et 3 chaises, il n’y avait rien. Seule l’horloge fixée au dessus de la porte indiquait 18 heures. Les aiguilles étaient bloquées. Elle en déduisit que le chiffre 6 était le troisième et quatrième chiffre du code. Elle relit le mot de Théo et se remémora les chiffres.

Salon : 3, Grenier : 8, Cour : 6, Chambre : 6. 3866 ! Il a intérêt à ne pas avoir caché autre chose, sinon je le démolis dès que je serai détachée !

Tant bien que mal, elle inséra son nouveau code pin. Elle prit une grande inspiration avant de le valider.

YES !

Son soulagement fut palpable lorsqu’elle vit l’écran d’accueil s’afficher. Rapidement, elle alla dans l’application permettant de déverrouiller ses menottes. Avec 4% de batterie, elle ne devait pas trainer. Une fois lancée, elle plaça le capteur NFC sur la puce de la menotte gauche. Le cercle se déverrouilla. Elle fit de même pour sa main droite.

Enfin !

Il ne lui restait plus qu’à s’occuper ses liens de ses coudes. Le nœud n’étant pas très serré, elle joua avec ses bras en écartant un maximum ses poignets (qui n’étaient plus reliés à son crochtrope). Au bout d’une vingtaine de seconde, elle réussit à avoir définitivement les bras libres. Elle s’allongea dans l’herbe en tendant les bras.

Maintenant, passons à ces maudites cordes …

Elle commença par retirer le crochtrope, puis les cordes reliant ses cuisses et ses genoux. Elle eu plus de mal pour délier les liens sur ses mollets et ses chevilles.

Je suis libre ! Enfin presque …

Dorénavant, elle devait enlever son bâillon. Pour ça, le code sous son pied droit lui sera d’une grande utilité. Elle décida de se diriger tranquillement vers la salle de bain. Elle s’y installa et voulut retirer sa combinaison. De sa main droite, elle chercha à ouvrir la zip située à l’arrière de sa nuque. Celle-ci descendit mais se bloqua au bout de quelques centimètres. Anaïs sentit une petite tension sur sa mâchoire.

Qu’est ce qui se passe encore ??!

Elle referma et réessaya. Elle buta une seconde fois au même endroit. Elle s’inquiéta. Si la zip était cassée, elle n’avait plus qu’à attendre Théo pour qu’il lui enlève le bâillon … Avec ses doigts, elle tâta la fermeture et découvrit immédiatement ce qu’il se passait.

Un petit lien sous la combinaison reliait la zip à son bâillon ! Elle devait le couper pour espérer récupérer le code qui déverrouillait le cadenas.

Mais comment il a fait ce petit con ?? !!

Tan pis pour les questions, elle allait employer la manière forte. Elle descendit pour chercher des ciseaux ou un couteau. A son grand dam, elle ne trouva rien, à croire que son ami ait réussit à tout mettre hors de portée ! Craignant manquer de temps (il était déjà plus de midi), la jeune brunette décida d’aller à la cave pour récupérer les fameux outils laissés par Théo. 20 marches plus bas, elle arrivait à destination.

3 salles se trouvaient au sous-sol, la laverie (plus petite salle) à gauche, la penderie à droite et une grande salle de stockage tout droit. Elle jeta un coup d’œil rapide aux 2 premières avant d’accéder à la dernière salle. Elle vit immédiatement les pinces coupantes, ciseaux et la petite tenaille. Tout d’abord, elle prit les ciseaux pour couper le lien entre son bâillon et sa tenue, puis elle passa à la tenaille pour le cadenas. En pleine manipulation, elle n’entendit les pas derrière elle. Anaïs sentit soudainement une poigne puissante lui retirer l’outil et une cagoule noire fut mise brusquement sur sa tête. N’ayant rien vu venir, elle ne put empêcher son agresseur de lui menotter les poignets à l’arrière de son dos.

  • Mmpphmm !!!!

  • Je vois que tu as perdus ! s’exclama joyeusement Théo. Tu vas avoir le droit à un gage !

Pour montrer son désaccord, elle bougea la tête furieusement de gauche à droite.

  • C’était ce qui était convenu ! Je suis étonné d’ailleurs que tu ne t’en sois pas tiré. Mais tan pis, tu me raconteras plus tard. On remonte !

De nouveau, l’étudiante resta planté là et recommença à montrer son désaccord. Elle essayait bien de parler, mais les sons, en plus d’être incompréhensibles étaient presque inintelligibles.

  • MMpphmmmmmmpppfpmm ! MMpphmmmmmmmm … !

  • Si c’est comme ça … Tu ne me laisses pas le choix et j’en suis ravi !

Très rapidement, il se plaça derrière sa captive et à l’aide d’un rouleau de tape noir, il lui ligota ses chevilles. Il la fit basculer pour la mettre à terre malgré ses gesticulations et enroula ses coudes tout en raccrochant ses bras au buste par la même occasion. Cette étape fut difficile à cause de ses gesticulations en tout sens. Après ça, il prit son amie dans ses bras.

  • Arrête de bouger maintenant, sinon ça risque d’être dangereux ! Elle resta immobile mais ne pu s’empêcher de râler.

Il n’alla pas très loin, il retourna dans le salon et déposa son colis sur le canapé. La voyant ainsi sur le ventre, il ne put s’empêcher de la chatouiller rapidement sur les hanches et les cuisses. Elle redressa brusquement sa tête sur le coup en essayant de lui échapper. Il arrêta en tapotant sur les cuisses de la prisonnière.

  • Tu sais, je te trouve adorable comme ça. Reste bien sage, je vais chercher quelque chose dans la voiture et je reviens !

Tandis qu’il sortait, Anaïs s’assit dans le canapé et essaya tant bien que mal d’enlever cette cagoule qui l’aveuglait. Celle-ci tomba enfin au sol et Anaïs put enfin voit Théo revenir avec une boîte en carton tout souriant. Les yeux noisette de la jeune femme lancèrent des éclairs.

  • Désolé mais je tiens à te faire une surprise ! Il posa à terre son colis et remis la cagoule sur la tête de la pauvre fille tout en la nouant.

Avec son rouleau de tape noir, il lui lia une nouvelle fois les cuisses et les genoux. Par contre, il coupa le scotch qui retenait ses chevilles.

Mais qu’est ce qu’il fait ? S’inquiéta l’étudiante.

Sachant qu’elle n’arriverait à rien, elle se laissa faire. Elle sentit que le jeune homme lui mit des bottines aux pieds puis, elle sentit des menottes encercler ses chevilles. Ensuite, il la remit debout. Elle ne ‘y attendait pas, mais ses bottines possédaient des talons assez hauts. Elle fut surprise mais réussit à ne pas retomber sur le fauteuil. Le tape retenant ses bras et ses coudes disparut. Elle sentit à la place un anneau de fer épouser la forme de son thorax. Après ça, il remis ses bras devant elle et lui fixa de nouveau des menottes à ses poignets. Les menottes étaient reliées à l’anneau posé sur son thorax. La chaîne entre les deux devait mesurée une quarantaine de centimètres seulement.

  • C’est finit !

Théo déchira le tape sur les jambes de sa partenaire et enleva précautionneusement la cagoule

  • Tadddaaam ! Qu’en penses-tu ?

Anaïs testa ses nouvelles entraves. Il fallait avouer que ses mouvements étaient très ralentis par ses chaînes mais ce n’était pas trop serrer. Sauf qu’elle ne lui avouerait jamais. Par contre, son bâillon commençait sérieusement à la déranger.

  • MMphmmmm !! fit-elle en désignant de ses mains l’objet de sa demande.

  • Ah oui ! Je l’avais complètement oublié dit-il d’un ton parfaitement hypocrite. Il sortit son smartphone et composa le code pour déverrouiller le cadenas. Un petit bruit se fit entendre.

  • Tu es sûr de vouloir l’enlever ? Il te va à merveille !

  • MMMMMPPPHMMMMM !!!!

  • Très bien mais avant … Fais moi ton plus beau sourire ! dit-il en prenant une photo.

Dépêche-toi !

  • Sous un « regard qui tue », il se plaça derrière elle et lui retira enfin son bâillon.

  • Merci ! dit-elle d’une voix éraillée. De l’eau s’il te plaît.

Ayant prévu le coup, il la fit boire directement à la bouteille.

  • Ça allait avec le tissu synthétique ?

Elle hocha la tête en signe d’assentiment.

  • Très bien ! Tu me raconteras ce que tu as fais plus tard. Pendant que je prends ma douche, tu peux mettre la table et réchauffer le repas que j’ai amené s’il te plaît ?

  • Et puis quoi encore ?!! répliqua-t-elle de manière indignée. Je ne suis pas ta bonne !

  • Peut-être mais tu dois accomplir un gage ne l’oubli pas … Et si tu te dépêches pas, Élodie pourra te voir dans cet état dans 3 quarts d’heures. Je pense que tu aimerais te changer avant qu’elle ne vienne non ? Tandis qu’il prononçait ces paroles, il filait prendre sa douche.

  • Et pourquoi Élodie doit venir ??! Le bruit d’une porte qui claque lui fit comprendre qu’elle n‘obtiendrai aucune réponse.

Rahhh, le sale petit con ! Il fera moins le malin la prochaine fois que je l’aurai sous la main …

Pendant ce temps, elle se dirigeait lentement mais sûrement vers la cuisine. Les menottes à ses chevilles devaient lui laisser qu’une quinzaine de centimètres de marge, additionnés à ses bottines à talon, elle avançait comme elle le pouvait.

Dans ces moments là, je regrette vraiment de ne pas être de l’autre côté.

Arrivée dans la cuisine, elle vit les plats à réchauffer et s’attela, de mauvaise volonté, à sa tâche.

Lorsque Anaïs finit son récit (et son plat tant bien que mal menottée comme elle l’était), Théo fit un commentaire.

  • Je comprends mieux pourquoi je t’ai surpris à la cave ! La prochaine fois, il ne faudra pas oublier ce genre de visiteurs indésirables. Qu’aurais –tu fais si elle t’avait trouvée ?

L’étudiante rougit quelque peu.

  • Je ne préfère pas y penser. Au moins, ce n’est pas arrivé … Par contre, il faut que je pense à changer le loquet de mon armoire.

  • Tu m’étonnes. Sinon, comment as-tu trouvé cette matinée ? demanda t-il en souriant.

  • Oh, je ne m’attendais pas à être aussi longtemps attachée. Disons que ton idée de base était bonne. Pour le reste, tu m’as bien fait suer !

  • C’était ça mon but, sauf ce qui est arrivé avec l’armoire.

Il se leva et commença à débarrasser la table. L’attention d’Anaïs retomba et elle bâilla.

  • Dis voir, maintenant que tu t’es bien vengé, pourrais-tu me détacher ? Tu m’as dits tout à l’heure qu’Elodie ne devrait plus tarder.

  • Je ne sais pas, je trouve que tu t’en sors très bien. Et pour Elodie, j’ai reçu un message. Elle viendra dans une heure seulement !

Anaïs ne put se retenir de lâcher un juron.

Rapide comme un serpent, il se glissa derrière elle et lui noua un bandeau autour de ses yeux 3 fois avant de serrer le nœud.

  • Mais qu’est ce que tu fais encore ??! Je commence en avoir marre Théo !

  • Ne t’inquiète pas, rien de bien méchant. Une dernière pour la route comme on dit !

La captive râla.

  • Je te préviens, si jamais tu …mmphmmm !

Théo venait de la bâillonner de sa main droite et releva son amie de sa chaise.

  • J’ai toujours rêvé de faire ça ! C’est comme dans les films !

Pour toute réponse, la brunette souffla d’exaspération.

Qu’est ce qu’il a encore trouvé ? Mais pourquoi il sa main sur mes jam…

  • Ahhhhh ! Qu’est ce que tu fous boorddddelllll ????!!

Sa voix montait dans les aigües. Effectivement, Théo avait mis Anaïs sur son épaule gauche et s’amusait à tourner sur lui-même.

Il s’arrêta brusquement.

  • Au grenier maintenant !

Comme à son habitude, elle râla sur son geôlier durant une bonne partie du parcours. En arrivant à destination, il la déposa sur le matelas gonflable.

  • Tu es bien plus accommodante lorsque tu es bâillonnée !

Sur ces paroles, il glissa une clé dans la combinaison d’Anaïs en passant par l’arrière de sa nuque en ouvrant légèrement la zip.

  • Et voilà ! Je viens de te mettre dans ta tenue les clé qui déverrouillent les menottes de tes chevilles. Il jeta des clés plus loin dans la pièce. Maintenant je te laisse retrouver les autres pour que tu puisses te détacher entièrement !

  • Tu es sérieux ???!

  • Bien-sûr, dépêche-toi avant qu’Élodie n’arrive …

  • Enfoiré !

Sur ces paroles il sortit de la pièce laissant Anaïs seule et aveuglée.

Bon c’est pas si terrible, je dois juste retrouver les clés des poignets pour m’en sortir. Si je parcours la pièce entière en étant couchée, je tomberai dessus obligatoirement.

La jeune étudiante souffla et partit à la recherche de ces clés pour clore cette séance de la matinée…

Fin de l'histoire

moimoi2

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